samedi 3 décembre 2016

Chronique: Tokyo Vice de Jake Adelstein

Hello gelé mes choux ! Pour aujourd'hui je voulais vous parler du livre que je viens de finir, ce livre que je cherchais depuis un petit moment et dont j'ai découvert l'existence par une interview de l'auteur dans un de mes magazines. Je n'ai pas pu résister à l'envie de le lire peu de temps après l'avoir acheter (je trouve la couverture assez classe !).




Tokyo Vice de Jake Adelstein




Résumé:

« Parfois, mieux vaut avoir de la chance que d'être bon. »

Quand Jake Adelstein intègre en 1993 le service Police-Justice du plus grand quotidien japonais, le Yomiuri Shinbun, il n'a que 24 ans et il est loin de maîtriser les codes de ce pays bien différent de son Missouri natal. À Tokyo, il couvre en étroite collaboration avec la police les affaires liées à la prostitution et au crime organisé. Pour cela, il n'hésite pas à s'enfoncer dans les quartiers rouges de la capitale, dans les entrailles du vice et de la décadence. Approché par les yakuzas, il devient leur interlocuteur favori tout en restant un informateur précieux pour la police. Une position dangereuse, inédite et ambivalente, aux frontières du crime, qui incite Jake Adelstein à entrer dans un jeu dont il ne maîtrise pas les règles.

A mi-chemin entre le polar mafieux et l'enquête journalistique, Tokyo Vice est aussi le roman initiatique d'un jeune journaliste américain à Tokyo qui nous livre, avec beaucoup d'humour, un témoignage nerveux sur l'envers de la société nippone.

Jake Adelstein est le premier étranger à avoir intégré la rédaction du Yomiuri Shinbun. Pendant plus de dix ans, il couvre le trafic d'êtres humains et le crime organisé. À la suite de son enquête sur les yakuzas, sa famille est placée sous protection du FBI pendant plusieurs années. Il a par ailleurs travaillé pour The Daily Beast, The Japan Times et Vice News.



Mon avis:

Voilà, je ne savais pas du tout comment ça allait se passer mais je me doutais que ce livre allait être sympa. C'était au-delà de ce que j'espérais !

Ecrit à la première personne, on entre très rapidement dans le vif du sujet. L'auteur a un style bien à lui, mordant, franc saupoudré d'humour un peu noir. On comprend vite pourquoi les articles qu'ils écrivaient pouvaient être relu par la presse japonaise avant d'être publiés. Le Japon est un pays codifié avec nombre de subtilités parfois dangereuses qu'un américain tel que lui ne pouvait pas nécessairement comprendre.

On suit dès le début toute la carrière professionnelle de l'auteur car juste l'embauche dans un journal si réputer et pas dans la minuscule section étrangère du journal mais bel et bien par la grande porte, c'est une première ! L'auteur sait parfaitement dépeindre l'angoisse qu'il a vécu, il ne cache pas ses hontes, ses doutes, ses questionnements. C'est ça qui m'a plu. Car sa carrière professionnelle est tout ce qu'il a dans sa vie. Même si un moment il se marie, a des enfants, ça passe au second plan, voire même oublié. Sa carrière de journaliste est tout ce qu'il a et il excelle dans le domaine.

Il nous dépeint toutes ses facettes, ce livre ressemble pas mal à une confession. Par moment on se sent mal à l'aise, comme lui, ou comme on devrait l'être, on se sent aussi horrifié ou bien triste. Ce livre n'est pas joyeux du tout même si ça se finit plutôt bien. Mais le nombre de morts qui hantent ces pages comme celle de la vie de Jake Adelstein sont, hélas, nombreux. Cet ouvrage est aussi une mise en garde sur le sacrifice que l'on fait pour son travail.

Si un jour, vous vous demandez (comme moi) comment fonctionne le journalisme au Japon, vous frappez à la bonne porte. Les gens ont tendance à croire que le pays du soleil levant est génial, qu'il n'est pas si terrible que ça. Ce livre nous prouve combien on peut se tromper et combien la corruption est présente de nombreuses façons. Évidemment ça se passe surtout à Tokyo et ses environs, mais il n'empêche que l'empire du crime organisé est partout au Japon.


Ma note: 10/10. Pas un coup de cœur mais je n'ai strictement rien à lui reprocher. Les explications aussi bien juridique que la morale sont au rendez-vous, on a plusieurs point de vue que l'on voit par le prisme du journaliste et outre qu'il nous conte les détails de sa vie, on voit la facette la plus sombre du Japon qui nous est montré avec justesse et réalisme, sans voile d'espoir. Juste une lumière crue. Je le recommande qu'aux âmes bien accrochées, ce n'est pas un livre à mettre entre toutes les mains !


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire